le maire

Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation

Discours prononcé le 24 avril 2016

Monsieur le Conseiller départemental
Mesdames, messieurs les élus, chers collègues
Messieurs les anciens combattants,
Mesdames, Messieurs les membres des associations patriotiques,
Mesdames, messieurs,
Chers amis,

Connaissez-vous le Mémorial des Martyrs de la Déportation qui se situe au bout de l’Ile de la Cité ? En ce lieu de mémoire qui abrite les noms des dizaines de milliers de déportés morts dans les camps nazis, brillent les lumières du souvenir de ces âmes. Des lumières qui doivent continuer à illuminer aussi longtemps que possible la mémoire d’un génocide mais également la mémoire de la barbarie et de la folie des Hommes.

Nous devons conserver en mémoire ce que fut l’horreur de la déportation, nous devons nous souvenir à tout jamais des rafles, du camp d’internement pour le départ vers les camps de la mort. Nous devons nous rappeler qu’un jour des Humains ont planifié la destruction totale de tout un peuple et de tant d’autres personnes (tziganes, homosexuel, trisomiques). C’était une destruction planifiée, organisée et industrialisée.

Aussi loin que porte notre mémoire, 72 ans après la Libération des camps, notre histoire contemporaine est marquée malheureusement par d’autres massacres à une échelle certes parfois moindre, mais avec la même finalité.

Car, si l’Histoire garde fortement en mémoire la Solution finale des nazis, elle ne laisse peutêtre pas assez de place aux déportations des « opposants » politiques sous le régime stalinien, à la disparition de nombre de Khmers sous la joug de Pol Pot. Plus proche de nous, souvenons-nous du Rwanda et des Tutsies, des 8000 croates exécutés à Sebrenica, et aujourd’hui, de l’extermination systématique par Daesh, notre ennemi, des minorités chrétienne, yézidi et chiite.

Certains m’inviteront à ne pas faire d’amalgames, diront que les crimes nazis ne peuvent être comparés. Pour autant l’élimination d’un homme du fait de sa naissance, de ses croyances, de ses convictions politiques, de ses gènes, de sa couleur de peau ou de sa sexualité reste une insulte à l’humanité entière.
Déporté, Primo Levi écrivait dans Si c’est un homme «Pour la première fois, nous nous apercevons que notre langue manque de mots pour exprimer cette insulte : la démolition d'un homme. »

C’est contre cette insulte que nous devons nous battre, pour nous, pour nos contemporains, pour nos descendants.

Cette journée nationale du souvenir est fondamentale, elle doit nous rappeler nos valeurs communes, doit nous rappeler qu’au-delà de l’horreur de la déportation, elle a forgé des femmes et des hommes qui ont continué à espérer dans l’Humanité, qui au lendemain de conflit, ont construit une société solidaire, une société qui se voulait fraternelle, une société qui s’appuyait sur la laïcité comme ciment du vivre ensemble.

Alors, nous, nous qui avons cette chance de ne pas avoir à vivre ces épreuves, nous sommes les descendants de ces héros anonymes, nous sommes les passeurs de leur mémoire, nous portons à travers leurs histoire la responsabilité de ne pas reproduire l’ignominie dont ils ont souffert et qui a conduit à leur disparition.

Vive Viry-Chatillon
Vive la République
Vive la France !

Coordonnées

Hôtel de ville
Place de la République
91170 Viry-Chatillon
01 69 12 62 12
accueil@viry-chatillon.fr


Horaires d’ouverture :
Du lundi au vendredi de 8h30
à 12h et de 13h30 à 17h30
Jeudi de 13h30 à 19h
Samedi de 9h à 12h
(service État civil)

Mon interco