Cérémonie d'hommage aux Morts pour la France pendant la guerre d'Algérie et les combats du Maroc et de la Tunisie

Discours prononcé le 5 décembre 2016

Monsieur le Conseiller départemental,
Mesdames, messieurs les élus, chers collègues
Messieurs les anciens combattants,
Mesdames, Messieurs les membres des associations patriotiques,
Mesdames, messieurs,
Chers amis,

Deux dates officielles existent pour commémorer le drame algérien, celle d’aujourd’hui est l’objet de polémique.

En ma qualité de maire, il ne m’appartient pas de choisir une date plus que l’autre, il me revient de les célébrer toute deux. Que ce soit le 19 mars ou le 5 décembre, c’est avant tout la mémoire des ces femmes et hommes qui on fait le sacrifice suprême de leur vie qui doit être commémorée. Je n’ai pas le goût de la polémique surtout quand elle s’appuie sur la douleur de familles qui ont perdu un être cher, dans une guerre qui nous semble si loin aujourd’hui et dont l’objet peut paraître au regard de notre société actuelle tellement éculé.

Mais, il ne faut pas oublier ce que représenta ce conflit. Il marquait la fin de l’époque coloniale de la France, il déchirait deux pays, il jetait hors de chez eux des pieds-noirs dont plusieurs générations étaient nées et mortes sur le sol algérien, mais aussi exilait les Harkis, ceux qui avaient fait le choix du sacrifice pour la France. Des conséquences pour nombre de nos concitoyens qui les portent encore pour les uns dans leur chair ou pour les autres dans leur cœur.

Rappelons néanmoins quelques faits, de 1952 à 1962, plus de 24 000 femmes et hommes, militaires de carrière, appelés, rappelés, fonctionnaires civils et de police, mais aussi Harkis, moghaznis, infirmières, ambulancières et auxiliaires féminines sont tombés au champ d'honneur.

A ce chiffre, il faut ajouter plus de 500 militaires morts sur le sol algérien après le cessez-le-feu ainsi que les civils, les anciens Harkis, leurs femmes et leurs enfants, qui furent assassinés après l'indépendance.

C’est à eux que nous devons une reconnaissance éternelle, ce serait faire insulte à leur mémoire que de ne pas commémorer les deux journées officielles voulues par l’Etat.

Vive la Paix
Vive Viry-Chatillon
Vive la République
Et Vive la France