Cérémonie commémorative du 72e anniversaire de la libération de Viry-Chatillon

Discours prononcé le 24 août 2016

Monsieur le Conseiller départemental,
Mesdames, messieurs les élus,
Chers collègues,
Messieurs les anciens combattants,
Messieurs les porte-drapeaux,
Mesdames, Messieurs les membres des associations patriotiques,
Mesdames, messieurs,
Chers amis,

Ce 24 août 1944, Viry-Chatillon recouvrait enfin sa liberté.

Une liberté acquise au prix du sang de 610 000 de nos concitoyens, parmi eux un enfant de Viry-Chatillon, Octave Longuet, qui périt avec son fils sous les balles nazis 5 mois avant la Libération de notre commune.

Tous ces morts laissaient un terrible héritage au Français : que leur sacrifice pour sauver de nos Libertés ne fut pas vain.

72 ans après, plus que jamais ce legs doit faire écho dans notre société.

J’ai en mémoire cette plaque apposée à l’entrée d’une des portes de la petite ville de Briançon, fortifiée par Vauban : « 1815, les Briançonnais sans garnison soutiennent un blocus de trois mois et conservent la place. Le passé répond de l’avenir ».

Le passé répond de l’avenir… Un siècle plus tard, en 1916, à Verdun, des milliers de Français luttaient mètre après mètre pour défendre le sol de notre pays…

Le passé répond de l’avenir… Aujourd’hui, alors que notre pays doit affronter un ennemi dans un combat asymétrique, posons-nous la question : que souhaitons nous laisser aux générations futures ?

Il n’y a pas de plus beau combat que celui de défendre nos libertés, qu’elles soient individuelles ou collectives ; de plus beau combat que de porter haut les valeurs de notre pays, la Liberté, l’Égalité et la Fraternité et je rajouterais la Laïcité.

Au lendemain de cet été terrible, où des hommes de peu de foi, au nom d’un Dieu et d’un prophète dont ils ont dévoyé les textes, ont ôté la vie à tant de nos semblables, il nous appartient d’être ensemble pour refuser la terreur dans laquelle notre ennemi souhaite nous plonger.

C’est ensemble, comme le firent les briançonnais en leur temps, puis comme le firent les Castelvirois sous le joug nazi que nous devons refuser la peur, que nous devons refuser de nous soumettre.

Car oui, je l’affirme haut et fort, nos valeurs forgent l’unité de notre pays, nos valeurs qui sont les mêmes que celles portées par les résistants, que celles portées par ces soldats français, métropolitains ou coloniaux, qui vinrent au péril de leur vie libérer nos parents, nos grands-parents. Nous n’avons pas le droit de trahir leur engagement et leur sacrifice.

Nous avons le devoir de trouver le même courage qu’eux. Il appartient à chaque Français, quelque soit son idéologie politique, sa philosophie, sa confession de se retrouver tous derrière le même drapeau, les mêmes couleurs : le bleu, le blanc, le rouge, car c’est notre unité nationale et nos valeurs républicaines communes qui sont attaquées.

Ces mêmes valeurs au nom desquelles un 24 août 1944 Viry-Chatillon recouvrait sa liberté…

Vive Viry-Chatillon

Vive la France,

Vive la République

Vive la Liberté.